Dans les bacs, LOW "One & Sixes"

Groupe majeur depuis deux décennies, Low, le trio U.S. du Minnesota nous revient avec un 11ème album produit dans les doutes et la colère.

Pour ceux qui les connaissent, Low fait partie de la crème du monde moderne, plutôt discret, calme et serein ce n'est pas une bande portée sur les groupies et les guindailles. Fort heureusement, ils jouent très bien avec l'électro, si non, on finirait par croire que ce sont des mormons.

Leur nouvel opus, "Ones & Sixes" prolonge leur œuvre avec une fidélité qui résiste à toutes les épreuves. Alan Sparhawk, Steve Garrington, et Mimi Parker apprécient toujours avec la même rigueur les errances dans des labyrinthes existentiels. Ils le savent, c'est une fois totalement perdus qu'ils sont capables de produire un album qui du premier jusqu'au dernier titre se révèle d'une grande beauté.

"Ones & sixes" se chante, se susurre, se souffle avec un zèle confiné qui semble capable à tous les instant de détonner, de s'alourdir pour finalement s'enliser. Mais les singles gris et sombres se suivent et font surgir des couleurs amplifiées par des mélodiques électroniques qui finiront par convaincre le plus radin à investir dans une platine à vinyles.

C'est une première pour le groupe, ils ont enregistré l'album sans s’enfermer à double tour dans le Studio de Justin Vernon au Wisconsin. Cette fois, ils ont osé échelonner leur création sur plusieurs semaines, alternant travail intense et pauses bien méritées. Nombreux sont les musiciens qui refuse cette pratique, effrayés par les risques de l'inconstance qui mènent généralement à l'incohérence.

Pas de romancées pour cet album, mais de gracieux périples mélodiques. Low sans se réinventer fait plus que confirmer son statut de vétéran. Ils aiment vieillir, ils le font extrêmement bien et cela s'entend. Ils savent où réside la fraîcheur, que faire pour nous captiver et n'omettent surtout pas de nous gratifier d'une œuvre qui s'apprécie toujours plus à chaque écoute.

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